Je suis comme un Ermite

J’aime côtoyer le monde, mais j’ai toujours aimé vivre en ermite. En fait, j’ai toujours vécu isolé, à ma façon. Du coup, je n'ai jamais cumulé les amis. Je me suis de tout temps aménagé des espaces et du temps pour moi. Ces moments sont vitaux et je ne conçois pas la vie sans mes périodes de retrouvailles et de dialogue avec moi-même, avec ce qui vit au plus profond de mon âme.
Ces temps ne sont pas toujours confortables, je le concède. Ils me permettent cependant de me confronter à mes parts d’ombre et de lumière. La vie d’Ermite n’est pas une fuite. C'est un choix conscient du retour vers soi, vers l’étincelle divine qui luit en chacun de nous. Ainsi je vis en Ermite auprès de ceux que j’aime, car il me plaît de partager.

Pas structuré

Chuuut, ne le dites à personne ! J’ai le souci du détail, mais je ne suis pas structuré du tout. Je ne l’ai jamais été. Élève et étudiant, il m’a été toujours impossible de prendre des notes lors des cours. Plus tard, Professeur à l'Ipnetp, (Institut Pédagogique National de l'Enseignement Technique et Professionnel) je n'ai jamais enseigné dans un amphi avec des documents. Je n'ai jamais rien structuré, ni rien programmé. Dans ma manière de fonctionner, je suis de nature plutôt anarchique, désordonnée et chaotique. (En Attié, on m'aurait appelé AMANKEBOU", l'Anti-conformiste). 
Alors que la majorité des gens suivent une logique organisée, j’évolue pour ma part autrement. J’aime me laisser porter par le vent de l’inspiration et ma sensibilité, libre comme un oiseau. 
Je n’ai pas souvenir d’avoir été un jour organisé dans mon travail. Tout est ludique. J'ai parfois cumulé de multiples tâches que j'ai par la suite traitées à la fois de manière aléatoire et simultanée, en un temps très court , mais avec une efficacité parfois redoutable et surprenante pour moi-même. J’ai toujours eu le sentiment de n’avoir aucun mérite dans mes réussites, car je n’avais tout simplement pas l’impression que mes formules scientifiques, mes textes, mes aphorismes, mes poèmes, mes sites internet (que je conçois moi-même), etc..., que tout cela venait de moi.

Bien sûr, j’ai appris à m’imposer des cadres, à l’intérieur desquels je laisse libre cours à mon vohou-vohou et mon tohu bohu. Des cadres délimitant mes espaces ludiques. Vu de l’extérieur, je donne l’apparence d'un être organisé et ponctuel, mais ce n’est pas ma vraie nature. Lorsque je relâche tout effort, je retrouve mon ADN caché. Je suis donc parfois déroutant dans mes approches, car elles empruntent rarement la norme. Ma vie d’ailleurs est balisée de voies inhabituelles qu’il me plaît d’ouvrir, d’explorer et de partager. Mais qu'on ne s'y méprenne pas: derrière ce mode de fonctionnement à la Didiga qui échappe à toute logique connue, mes idées sont claires, nettes et mes convictions profondes, inébranlables!

Je le dis tout net: je n’ai aucun désir d’être lu. J’invite seulement, par mes aphorismes, celles et ceux qui le souhaitent au partage. Internet a le grand avantage de ne rien imposer. Sur la toile, chacun choisit de consulter ce qu'il veut consulter. Aussi, je n’ai pas le sentiment d’exhiber un contenu, mais simplement le rendre accessible à qui le choisit. Si vous parcourez mon blog dans un esprit de curiosité, vous n’y trouverez sûrement rien d’intéressant. Mais si vous le faites dans un esprit d’ouverture, de questionnement et d’authenticité, alors, bienvenue dans mon monde...

Dr Diahou