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Stérilité du couple: une épreuve

  • Photo du rédacteur: Dr Diahou
    Dr Diahou
  • 19 sept. 2015
  • 2 min de lecture


Il y a vous et lui. Vous vous aimez et décidez de faire un enfant. En faisant l'amour, au-delà du plaisir, vous rêvez d'un petit bébé , de jouets, de livres d'école et de jeux. Les mois passent, pas de grossesse. Quand vous commencez à vous inquiéter, votre gynéco lui dit: "Ne vous inquiétez pas. Ça va venir" Mais ça ne vient pas et vous ne pensez plus qu'à ça. Alors vous reussissez à convaincre votre homme. On va aller faire des examens. Prises de sang, hystéro et échographie utérine pour vous, spermogramme avec "ahoco" (masturbation) pour lui. Parfois on vous demande de vous précipiter au laboratoire d'analyses moins d'une heure après un rapport sexuel pour le test post-coïtal de Hüner. Alors vous vous forcez de plus en plus, obsédés, vous par vos ovules, lui par ses spermatozoïdes. Des fois les médecins trouvent une explication, d'autres fois pas. Mais les faits sont là: l'enfant n'arrivera pas naturellement. On maîtrise beaucoup de choses, mais pas ça.

Lorsque tombe le diagnostic d'infertilité, le couple vacille. Pourquoi moi? Pourquoi nous? C'est spirituel. Appels aux féticheurs, frequentations assidue des égkises et des pasteurs. Comment se projeter dans l'avenir quand le rêve de continuité déserte le futur? Que faire ? Adopter ? Peut-être. Non... pas encore. Vous voulez poursuivre une lignée, avoir un enfant de vous. Vous vous tournez vers la médecine, vous allez lui demander de pallier les déficiences du corps, de la mécanique reproductive. Dans les cas les plus rebelles, vous vous lancerez dans la fécondation in vitro (FIV). A peine 18% de réussite, pas énorme! Pendant des semaines, voire des mois, votre couple va devenir un ménage à trois : vous, lui et la médecine. Sous l'effet d'injections massives d'hormones, vous allez grossir et vous transformer en usine à pondre des ovocytes. Lui, excepté le jour où il va donner son sperme, se sent hors du coup. Tout tourne autour de votre corps à vous.

Et puis, un matin, vous serez atteinte par la limite d'age, ménopausée à souhait! Or lui, même à 80 ans, pourra avoir un enfant.... Comment traverser tout ça sans clash? Pas de recette, bien sûr, sauf celle de la parole qui explore le désir d'enfant, qui met de la distance entre votre couple et son épreuve, qui prépare parfois au renoncement. Mais parler à qui? A la famille? Hum, ici en Afrique quoi? Ils vous diront: "Oh, ma chérie, yako". Mais dos tourné, ils riront sous cape, les méchants! Surtout quand l'enfant qui n'arrive pas à naître est l'enjeu d'une rivalité consciente ou inconsciente. Les amis? Oui quand ils savent écouter, non quand votre intimité est exposée. Alors, que faire?

 
 
 

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